mardi 13 avril 2010

rendre à césar, fin. (si toi aussi tu as une césarienne, sache que...)

Je parlais de tristesse qui t'attend... je crois qu'il y en a toujours un peu dans la naissance, quelle qu'elle soit. On l'appelle baby blues, ou dépression post-partum... on l'appelle bien comme on veut d'ailleurs mais elle est là, plus ou moins à fleur de peau.
J'ai rencontré des mamans qui "faisaient leur job" de mère de manière automatique, sans réussir à tisser de lien avec ce petit être humain si déroutant... et qui pleuraient toutes les larmes de leur corps à force de se sentir incapable d'amour.
Moi, j'ai eu cette chance immense, et pas automatique quoi qu'on en dise, de reconnaitre mon fils immédiatement dès qu'il a jailli au dessus du champ opératoire bleu. C'était lui, ce bébé tout en joues que j'avais admiré lors des échos. Au delà même il m'a semblé immédiatement déceler toute la part d'histoire familiale qu'il portait, ce petit rital aux yeux bleus, ce parfait mélange de l'Amour et moi. Je n'ai rencontré aucune barrière à l'amour, aux cajoleries , au maternage. Et immédiatement une relation mère enfant s'est établie avec ce petit d'homme qui avait déjà une personnalité marquée et à mon goût.
Pourtant vite, très vite, s'est abattue sur moi une déferlante de colère et d'impuissance. Je ne réussissais pas à passer au dessus de ce sentiment d'échec de l'accouchement, j'étais une recalée de la maternité... au rebut, rangée au fond de mon couloir avec les autres césarisées.
La première difficulté fût de réussir à attraper mon fils dans son petit lit en plexi' avec ma cicatrice fraîche... ça m'a couté quelques acrobaties et quelques pleurs de désœuvrement aussi.
Et puis quand on croit qu'on va enfin pouvoir redevenir actrice de sa maternité on se retrouve spectatrice larmoyante du premier bain, du premier change... clouée au lit, clouée et transpercée de douleur de ne pas être celle qui plonge le bébé dans l'eau tiède et qui lui parle en ce moment. Les professionnelles parlent au bébé de moi, elle lui disent que maman est juste à côté, qu'elle aimerait bien le faire mais que c'est encore trop dur pour elle, elles sont délicates mais n'imaginent pas combien chaque parole est un coup de couteau dans mon cœur béant.
Assez vite je me suis rendu compte que la tétée ne se passait pas parfaitement, les auxiliaires se suivent et me disent toutes que je fais "comme il faut" mais que la montée de lait se fait capricieuse... ça vire vite à l'obsession et ça devient douloureux sans raison apparente, le bébé est bien positionné, je n'ai pas de crevasse, je n'ai pas d'engorgement non plus...Heureusement une auxiliaire prenant sa garde de nuit passe un soir, ce doit être le troisième jour que nous nous battons avec cette histoire et que je me vide de larmes non stop... elle entre dans notre chambre, je suis seule avec mon bébé endormi et mes larmes roulent et tombent sur le drap sans que je puisse les contrôler. Elle s'assied. Elle me console, elle me pose des questions sur la naissance de Jules, sur ce que j'ai ressenti, elle me dit qu'il est beau et en pleine forme... elle me dit que ce bébé qui souri aux anges se sent bien près de moi, et qu'il a l'air ravi de sa maman... elle me demande si j'ai besoin de prendre une douche, elle m'aide à me laver les cheveux et elle fini par m'apporter un petit verre avec du lait maternisé pour que jules soit rassasié et moi rassurée pour la pesée du lendemain. La pesée... quelle horreur! Je préfèrerais ne pas en parler mais si une future maman me lit qu'elle sache qu'on pèse un bébé à la maternité, chaque matin, pour voir si il grossit bien... si la courbe de poids chute trop longtemps comme ce fût le cas pour nous, alors on se sent vraiment en dessous de tout... on est une mauvaise mère qui ne nourrit pas bien son enfant et en punition on risque de rester sous surveillance à la maternité plus longtemps... bah oui puisqu'on n'est pas encore capable.... de ces moments de pesée m'est restée une expression lâchée sous le regard interloquée de la dame devant son pèse bébé... "moi j'essaye juste de ne pas le faire mourir pour le moment"... certainement cette dame a noté l'expression et l'a répétée à la relève en disant que "la 210" (mon matricule) était bizarre... Peut être même que cette gentille auxiliaire qui prenait son temps avec nous ce soir avait su ces paroles et les avait entendues. Toujours est-il qu'elle m'a maternée pendant toute sa garde et les suivantes jusqu'à ce qu'elle me sente bien. Je n'ai jamais pu la remercier, mais je pense à elle chaque fois que mon image de mère en prend un coup. Il s'est avéré une quinzaine de jours plus tard que c'était le stress de mal faire qui empêchait la montée de lait, en effet, le jour où j'ai décidé d'abandonner, à la minute où j'ai pris la pilule qui stoppe le mécanisme de l'allaitement je me suis mise à fuir du lait de partout, jusque sur mes pieds et sur le parquet... mon médecin m'avait prévenue, il en était persuadé. Longtemps je me suis demandé si ce n'était pas la peur de mal faire qui avait aussi bloqué l'accouchement... je ne le saurai sans doute jamais, mais pour moi c'est la raison.
Je suis rentrée à la maison au bout de cinq jours, je n'avais pas le choix car mon mari n'avait pas de congé paternité, il commençait un nouveau travail cette semaine là... je suis restée seule à la maison avec ce "bébé à ne pas faire mourir", j'ai appelé deux fois sos médecin persuadée que ça n'allait pas... j'ai fait un petit tour d'ambulance pour cause de phlébite soupçonnée, et puis j'ai fini par appeler ma mère au secours...
Mon amoureux aussi gardera des séquelles de cet accouchement par césarienne en urgence. Il a été très choqué par le bloc opératoire, par mes larmes, par la fulgurance de la naissance et par son sentiment d'impuissance... à la maternité il n'est presque jamais venu seul, comme s'il avait peur... il a ressenti le besoin "d'aller à la mer" -ce qui me semble psychanalysable- dès le lendemain avec SA mère, en plus... je me suis sentie un peu honteuse face à lui, de ne pas avoir réussi à lui offrir le moment qu'on avait imaginé. Je n'ai jamais ressenti de fierté dans ses yeux, et il était trop mal à l'aise pour me prendre dans ses bras... ça s'est estompé quand j'ai pu retrouver la station debout et que les maux physiques de la naissance ont disparu. Jules avait environ 15 jours quand je me suis sentie fière de moi pour la première fois. Il n'a jamais eu l'air de souffrir de la tempête qui grondait dans nos têtes, toujours calme et éveillé... comme le sont parait-il les "bébés césarienne"... comme s'il avait conscience qu'il fallait aider ses parents à se remettre debout et ne pas rajouter à leurs peurs... Avec le recul, je me demande comment j'ai pu avoir peur pour lui... il n'y avait qu'à le regarder pour savoir que tout allait bien, que nous étions ses parents, des parents débordants d'amour, juste débutants et maladroits... et un peu surpris aussi. Mais ça dans le tumulte des premières semaines de parentalité c'est impossible.

Dans 45 jours ma deuxième césarienne est programmée. Vous allez être étonnées, c'est moi qui ai tranché pour cette solution... bien sûr j'espère secrètement que Marius se décidera à naître avant et par voie basse, la voie royale!
Mais je me refuse à penser à une seconde césarienne d'urgence, trop traumatisante. Alors quinze jours avant terme nous avons rendez-vous avec la même obstétricienne que pour Jules, dans le même bloc... l'angoisse de ne pas savoir ce qu'il se passe en moins.
Marius sera un beau bébé, joufflu comme son frère, je l'ai vu à l'écho! et cette fois mon premier mot ne sera pas "pardon" mais "bienvenue" comme il se doit. Et j'y vais avec le sentiment d'avoir pris la bonne décision pour nous quatre, j'y vais légère, mari briefé, parents prêts à venir aider, paquets de mouchoirs sur la table de nuit, prête à pleurer des larmes de désœuvrement, un peu... des armes de joie, surtout.
La césarienne n'a pas fait de moi une pire ou une meilleure maman, la césarienne m'a permis de donner la vie à un petit garçon merveilleux, bientôt deux. Si elle n'avait pas été là, peut être que lui et moi nous ne serions plus là aujourd'hui non plus, dans un autre temps dans d'autres circonstances peut être que ce recours médical n'aurait pas pu nous/lui sauver la vie...
Je n'ai plus de honte à parler de la naissance de mon fils, c'était une belle rencontre après tout... et si ça peut lever un peu le voile aux futures mamans primipares sur cette "complication" qui est finalement un beau progrès, alors tant mieux.
mères "césarisées" n'hésitez pas à demander vos bébés dès la naissance si vous en éprouvez l'envie, n'hésitez pas non plus à renoncer à allaitement si c'est trop lourd pour vous qui avez déjà tant enduré... n'hésitez pas à pleurer, ni à demander de l'aide... parfois un peu d'écoute fait des miracles.
Osez poser des questions, plein, il n'y a pas de questions idiotes. Et ne vous mettez pas la pression, vous êtes la meilleure mère qu'il soit pour cet enfant et vous seule savez ce dont vous avez besoin. La meilleure des choses, le plus naturelle c'est d'être à sa façon "maman"... et ça se construit sur le long terme et parfois dans la douleur, mais ce ne devrait pas être conditionné par votre capacité à accoucher ou à allaiter, mais par cette force innée qui déboule avec le bébé de se remettre en question pour son bien à lui, sans cesse et pour toujours. A mon sens c'est ça être mère et c'est de cela dont nous pouvons être fières.

31 commentaires:

  1. j'ai attendu que tu finisses de mettre tes mots pour intervenir et je trouve que c'est un magnifique témoignage de quelque chose que je n'ai pas connu mais souvent entendu. tu as fait un énorme travail sur la naissance de Jules pour envisager avec tant de sérénité celle de Marius.
    je te souhaite une belle deuxième rencontre ;)

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour. Merci pour toutes les mamans qui vont vivre ou ont vécu ce que vous décrivez de manière si juste. Vos mots me replongent deux ans en arrière, et j'ai une pensée reconnaissante pour la sage-femme qui m'avait suivie à l'époque. Elle avait travaillé dans un service réservé aux nouveaux-nés qui n'avaient pas eu la chance de naître par césarienne et qui en étaient restés handicapés à vie. Elle m'a beaucoup aidée à surmonter mon accouchement raté et mon sentiment de nous avoir privés, mon mari, mon bébé et moi, d'un moment magique. La magie c'est bien, mais la vie c'est mieux. Je vous souhaite une belle arrivée de bébé, car l'essentiel finalement, c'est qu'il arrive...

    RépondreSupprimer
  3. Exactement, une force innée, qui n'appartient qu'à ce Nous (à trois ou quatre ou ...), et qui ne regarde personne d'autre !
    Comme dit Silo, incroyables mots, magnifique boulot. Merci d'avoir ouvert et partagé ta tripaille. Je suis bouleversée à chaque fois que je te lis.
    Ga

    RépondreSupprimer
  4. Je ne peux pas m'empêcher, il faut que je le partage : lorsque j'ai publié mon comm précédent, les caractères à recopier c'étaient "hyperud"... ça m'a fait rire !

    RépondreSupprimer
  5. Bonjour

    Une visiteuse régulière, une maman, un petit garçon, une césarienne... et la larme à l'oeil en te lisant! Tes mots m'ont beaucoup touchée et renvoyée à notre histoire... Je crois qu'ils m'ont fait grand bien aussi! Mettre des mots... MERCI! Plein de bonheur à venir, à 4!

    RépondreSupprimer
  6. Ce que tu écris et tellement vrai et si proche de notre histoire: une césarienne en catastrophe pour Lou, pas de baby blues, mais cette colère en moi !
    Et pourtant, j'ai moi aussi choisi la césarienne pour Pablo (trop peur de la césarienne en urgence) et je ne le regrette pas. Pas un seul instant j'ai été en colère, cet accouchement reste un agréable souvenir.

    Tu es une maman extra, je n'en doute pas.

    RépondreSupprimer
  7. Je n'ai pas connu la cesarienne (que je redoutais plus que tout) et tes mots sont si touchants, troublants. Je te souhaite de vivre une très belle deuxième naissance. Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
  8. La césarienne n'est pas un ratage, oh surtout pas,c'est une aide précieuse mais c'est tout.
    La magie de la naissance et l'arrivée de la vie,
    c'est cela l'important...et que les 2 soient en bonne forme et en parfaite santé. Il ne faut surtout pas culpabiliser, surtout pas !!!
    Vôus êtes une SUPER-MAMAN, je n'en doute absolument pas. Alors, tous mes voeux et BASTA aux mauvaises explications de la CESAR. !!!
    Tout le bonheur du monde ! Tante Clotilde.

    RépondreSupprimer
  9. Quel chemin parcouru pour envisager avec autant de séreinité cette seconde naissance.
    C'est un magnignifique et émouvant témoignage.

    RépondreSupprimer
  10. Je me retrouve tout à fait dans ce récit ... J'ai vécu ma 1ère césarienne en urgence dans une grande souffrance ... que personne autour de moi n'a réussi à comprendre. Il en est resté pendant un temps l'idée que ma fille et moi étions 2 étrangères l'une vis à vis de l'autre ... Il faut être passée par là pour comprendre je crois. Et c'est pour cela que le message m'a touchée. La 2ème césarienne a été faite en urgence, alors que je pensais très fort y échapper, mais je l'ai mieux vécue. Lors de cette 2ème naissance, le gynéco m'a dit que s'il y en avait une 3ème naissance la question ne se poserait même pas. Mais là, ça s'est super bien passé ! mon mari était à mes côtés au bloc, on m'a posé mon petit sur le ventre dans la salle de réveil, on a compris que je veuille me lever le plus vitre possible, ... un peu de normalité qui fait du bien ! Bonne fin de grossesse et bonne césarienne !

    RépondreSupprimer
  11. Merci Emilie !!
    Quelle chance ils ont tes garçons d'avoir une maman comme toi...
    Je te souhaite que votre rencontre soit toute belle !

    RépondreSupprimer
  12. Merci, merci, merci...

    RépondreSupprimer
  13. Bonjour,
    Je suis une passionnée de mercerie créative qui se lance aujourd’hui dans l’aventure de la création d’une toute nouvelle boutique de mercerie en ligne.
    En parcourant vos différents articles et en voyant vos jolies créations, je vous propose d’aller faire un tour sur www.mapetitemercerie.com. Vous pourrez ainsi profitez des dernières tendances et des fonds de tiroir qui, j’en suis sûre, titilleront votre créativité !
    Ma petite mercerie, c’est une grande sélection de petites choses originales, de trésors tendances et des merveilleuses fantaisies qui rendront votre vie plus jolie !
    Bonne visite,
    Ma petite mercerie.

    RépondreSupprimer
  14. Oh je suis toute émue...tes mots sont très touchants Emilie :o))
    Je te souhaite une très belle rencontre avec ton futur petit garçon, il a de la chance d'avoir une chouette maman!
    Bises!

    RépondreSupprimer
  15. ... silence, émotion, raison à te lire. Et une si belle définition de la mère.

    RépondreSupprimer
  16. Merci, c'est important ce que vous dîtes !

    RépondreSupprimer
  17. ce n'est pas une cesarienne mais une hémorragie de la délivrance qui m'a fait louper la rencontre avec Elliot et frôler la mort. Le bébé allait bien mais il m'a fallu beaucoup de temps pour que la fatigue, la culpabilité d'avoir failli mourir en le mettant au monde, et le stress ne pas y arriver laisse le pas aux liens qui se tissaient avec mon petit garçon.Le regard des autres m'a poussé en avant et j'ai mis du temps à pouvoir réfléchir vraiment sur cette naissance, je ne sais pas si ça sera reglé un jour d'ailleurs, mais c'est une autre question. merci en tous cas pour tes mots qui m'ont beaucoup touché. Je te souhaite plein de bonheur...

    RépondreSupprimer
  18. Il est très touchant ton post surtout pour moi, avec à mon actif une césarienne et surtout deux accouchements prématurés, une énorme frustration et un énorme sentiment d'échec à la clef. Peut-être qu'on se projette trop dans la naissance qu'on imagine comme un moment de joie intense et que tout ce qui ne ressemble pas à l'image projetée est d'autant plus difficile à surmonter

    RépondreSupprimer
  19. Comme c'est vrai tout ce que tu écris.....et comme c'est vrai des années plus tard. Etre mère comme on veut et surtout comme on peut.....Pas de mère idéale, pas d'enfant idéal et pas de naissance idéale....seulement ce qu'on a à être....
    et puis se dire que tout ne se résume pas à l'instant de naissance.....
    45 jours... 18 mai????? je vais guetter..l'essentiel c'est par la voix..du cri..de ton coeur.....

    RépondreSupprimer
  20. Merci pour ces mots qui me parlent tellement... Je t'envie cet apaisement.

    J'ai fait le même récit (avec juste la perte des eaux comme point de départ) après la naissance de Wandrille mais j'ai encore du mal, presque trois ans après à évoquer sa naissance sans avoir les larmes aux yeux (de regret, d'amertume, de rage). Et pourtant, Augustine est née par césa elle aussi. Chez moi, ce qui a tout changé, c'est qu'on me la pose immédiatement et un bon moment contre moi. J'ai pu échanger ce regard intense du nouveau né. J'ai remercié la SF pour avoir eu la bonté de ce geste en lui faisant promettre de le faire pour toutes les mamans césarisées.

    Mais ce qui me fait toujours mal c'est de me dire que je n'aurai sans doute pas autant d'enfants que je le voudrais à cause de ces f¨¨¨¨¨cicatrices que je vois encore un peu comme une mutilation (comme j'aimerais avoir ta sagesse).

    En tous cas, que Marius naisse par voie haute ou basse, son arrivée sera merveilleuse, je n'en doute pas. Et nous l'attendons avec toi : )

    RépondreSupprimer
  21. je ne sais que dire de ton texte, des mots touchants.

    RépondreSupprimer
  22. c'est malin... je suis en train de bosser... je faisais ma petite pause. Je suis boulversée!

    RépondreSupprimer
  23. ton texte est magnifique... on aurait envie de le faire lire à bien des professionnels de la naissance...

    RépondreSupprimer
  24. oh làlà..
    si j'avais pu lire ces mots, je les aurai imprimés, gardés, conservés et volés... mon fils a 5 ans, c'est un grand et tout s'est arrangé, il aura fallu preque 18 mois.. mais avant c'était tout comme ça.. la séparation quelques jours et l'option post-partum en plus..
    ma fille elle, a justement 18 mois de moins.. tiens tiens, une césarienne programmée avec une prosition transerve tellement complice et à l'écoute de sa maman, cette petite fille..
    sa naissance en plus de tout le reste, m'a offert une réconciliation, une guérison, et a permis une plus belle rencontre avec son frère

    bon c'est bizarre comme commentaire hein..
    euh désolée
    je te souhaite la voie la plus royale..

    RépondreSupprimer
  25. Pour la premiere fois ce soir je trouve/découvre/lis ton blog :) Ce post me parle, puisque pour la naissance de mon Asticot j'ai eu une césarienne. On en parle pas souvent, tiens ca m'a fait du bien de te lire! A l'inverse de toi, ma césarienne était programmée...1 semaine à l'avance. Des doutes, des 'on verra' début juillet...et puis début Juillet...vérifications des doutes, clichés, radios, attente dans le couloir...il est arrivé celui que j'avais choisi, le médecin en qui j'ai donné toute ma confiance pour la naissance de mon bébé, celui qui ,je le savais, ferai un bon choix si nécessaire...il est donc arrivé, a passer la porte de son bureau, m'a fais signe d'entrer, m'a expliquer et démontrer très simplement que la tête de bébé ne passait pas! C'etait arhci simple a comprendre puisqu'il y avait des mesures sur la radio. Il m'a proposé d'attendre le jour J, naturellement,ou de programmer la naissance. Je ne voulais pas qe quelqu'un d'autre mette au monde mon enfant, et ses vacances approchant...j'ai choisi une date! Voilà je suis repartie comme ca...toute seule. Sans crainte juste un peu déçue.
    Tout se passera bien tu verras, tu vas pouvoir expliquer a ton bébé ce qui vas se passer, une manière aussi pour toi d'appréhender! Tout va etre rempli de bonheur :) A bientot (dis donc c'est rare que je parle autant...)

    RépondreSupprimer
  26. je découvre ton blog à l'instant et je comprends "deep inside" ce que tu vis: mes césas: 1è en urgence après 30h (...) de souffrance, anésthésie générale, mauvais réveil, des tuyaux partout, 3 jours de pleurs non stop et une très lente reconstruction; 2ème césa, 22 mois après; décidée dès le début par moi, avec obstétricien choisi, à la cool un petit matin de janvier; avec seulement une péri et pas de rachi: extraordinaire, j'ai pu sentir et accompagner la naissance de mon bébé, je ne me suis sentie à aucun moment spolliée de ne pas accoucher par voie basse; là, j'ai pu exprimer au personnel soignant mes désirs; que je le changerai moi-même sur le lit, qu'il se reposerai sur moi puisque je ne pouvais pas le prendre dans son berceau; trois jours après, j'étais à la maison à pouvoir m'occuper de mes deux garçons! C'est bête à dire mais j'ai vraiment l'impression d'avoir accouché moi-même et si c'était à refaire, j'aimerais que ça se passe tout pareil. La première fois, j'étais comme une bête apeurée, la deuxième fois, j'avais une espèce de confiance en moi indeffectible. J'ai expliqué aux deux garçons assez tôt et simplement les circonstances respectives de leurs venues au monde, ça n'a posé aucun problème. J'espère que tu vivras une aussi jolie expérience de césarienne que la mienne. Profite de chaque instant avec tes boys!

    RépondreSupprimer
  27. Oh la la, emile bravo pour tes mots et surtout pour avoir digere ce traumatisme.

    tu sais je te comprends pafaitement j'ai deux cesariennes, en urgence, a mon actif!

    bizarrement j'ai adore la premiere, meme si apres 12 heures de travail sans peridurale et le choc de l'operation j'en suis sortie lessivee...je crois que je n'avais pas bien reflechi a cet accouchement, je n'avais pas d'idee de ce que je voulais "reussir" donc pas de deception a l'arrivee et puis la joie de voir la bouille d'apolline a suffi a me combler. En revanche moi aussi j'ai galere pour la monte de lait, j'ai deteste etre clouee sur mon lit mais des le premier soir Apolline a ete deposee dnas mon lit pour que je n'ai pas a me lever (une revelation!)>

    Pour theodore, rebelote et pourtant une cesarienne etait programmee mais il etait pret a sortir plus tot et, la encore, apres plusieurs heures de travail "minable" on m'a conduit pliee en deux au bloc...qu'est ce que j'ai eu mal au reveil, une sale reaction a la morphine et cette cicatrice arghhh mais la encore le baby n'a pas connu son berceau en plexi et l'allaitement a ete tres naturel... bref, la deuxieme fois ca roule ma poule!!!

    je t'embrasse enjoy ces derniers jours et la bizette a Jules

    RépondreSupprimer
  28. Merci pour ces mots, qui me rappellent bien des souvenirs: 2 césariennes, faute d'avoir "su" accoucher normalement, un allaitement difficile à mettre en route, l'horeur des pesées...
    et vous avez raison, la césarienne ne doit pas empêcher de garder son bébé avec soi. pour le 2è je ne me suis pas laissée faire: il a dormi ..dans mon lit, puisque nous le voulions tous les deux , envers et contre tous !

    heureusement la vie continue et les cicatrices s'estompent...
    emmanuelle

    RépondreSupprimer
  29. Je te lis et tes mots me touchent...je sais que Marius est arrivé et que tout va bien (lu chez Fred)...je me retrouve dans tes mots et dans cette colère que j'ai éprouvée...mais tout va bien maintenant.merci pour tes mots si justes...

    RépondreSupprimer
  30. J'ai pleuré en vous lisant, car j'ai aussi vécu ma césarienne (programmée , car bébé en siège)comme un échec, et c'est toujours le cas. Ma grossesse a très mal débuté à cause d'un conflit intérieur qui m'a fait perdre 10 kg le premier mois (impossible de boire ne serait-ce que de l'eau ou de manger, pendant 1 mois), puis tout a été, mais bébé ne voulait pas se tourner (ou est-ce que je ne voulais pas le laisser sortir par peur?). J'avais imaginé un accouchement sans péridurale, éventuellement en piscine.. au naturel, et cela a été tout le contraire. Le papa a été frustré de na pas assister à la naissance de sa fille, moi je me sentais "archi nulle". Allaitement très difficile jusqu'à l'aide de cette puéricultrice qui m'a dit "ne lâchez pas, j'ai rarement vu quelqu'un être aussi décidée à allaiter, alors ne lachez pas!" à l'inverse des auxilliaire qui voulais lui faire prendre du lait artificiel, mais j'ai tenu bon! jusqu'à ce qu'un samedi matin, deux mois après l'accouchement, le verdicte tombe: "vous devez arrâtez d'allaiter dès ce soir!" La cause: des douleurs affreuses au plexus, un mal impossible à nommer ni a identifier, j'ai donc été mise sous toute sorte de médicaments. C'en était fini de l'allaitement! Finalement c'étaient des calculs à la vésicule: des médicaments (au final inutiles) une opération, 3 jours sans voir mon bébé, le tire lait on eu raison de ma volonté d'allaiter!
    Je n'arrivais pas à mettre de mots sur tous ces maux, masi je crois que je vais faire des votre les miens et m'inspirer de votre volonté... et rebondir!
    Merci

    RépondreSupprimer
  31. Comme la plupart des mamans de ces commentaires, j'ai vécu la césarienne en urgence, celle qui laisse coupable, honteuse, triste, en colère, perdue, coupée.
    J'ai eu moi aussi besoin de l'écrire sur mon blog, besoin de lire les témoignages des autres. J'ai encore régulièrement besoin de me replonger dans cette souffrance, comme pour mieux vérifier que je m'en suis sortie. La dépression post-partum est loin derrière moi, l'idée de la mauvaise mère aussi, il me reste cette cicatrice encore rouge et sensible, comme un petit rappel.
    Contrairement à toi, je pense que je choisirai de tenter, je ne veux pas regretter, je ne veux pas me dire "et si?"
    J'écris maintenant que Marius est né et que je sais que tu as eu à nouveau une césarienne alors je me demande comment tu le vis cette fois-ci.

    RépondreSupprimer