noël deux-mille-dix en belle famille

on a remonté la France et le temps, on a marché sur la glace, on a quitté notre far ouest encore jauni pas tout à fait arrivé en hiver, on a passé Chartres sous la neige, on a envoyé des baisers à Pauline et V. en patientant dans les bouchons parisiens, on a chanté du Madonna, on a expliqué jésus à un petit garçon qui est d'accord avec nous pour ne pas être d'accord, mais qui espère quand même que le père noël va penser à son château fort, on a chanté à la fenêtre devant un chat qui a cru avoir la berlue, on a chuchoté des douceurs dans les oreilles de précieuses personnes, on a pris le chemin de ma maison d'enfance, on s'est arrêté un peu avant, chez mon amie de toujours qui vit maintenant au bout de ma rue d'avant, on a vu des gouttières qui font des stalactites et non des stalagmites, on a regardé la maison à vendre et on a vibré une seconde, on a présenté Marius à son arrière grand-père aux yeux qui brillent, on a mangé du sucré, du salé, du sucré -salé, le père noël heureusement n'avait pas oublié le château fort, on n'a pas pu allé voir mes frères et sœurs à cause des congères, on a envoyé des bises gelées à mes parents à l'autre bout du téléphone et de la France, on a déballé les cadeaux, on a signé un accord tacite lui et moi, encore une fois, on a dit en deux-mille-onze  noël ce sera chez nous, d'accord?! et puis on a rembobiné: Paris, bouchons, Pauline, Boulogne B. là bas à droite, des pensées pour Clem, Lyon ou Nantes, ouf! la file de Nantes est riquiqui, Chartres, neige, pensée pour Fred, Le mans, le gel, le sandwich, Angers, les bonbons qui piquent un peu, Cholet,  bientôt la maison et ce virage que j'aime tant juste avant chez nous et juste avant "l'an prochain'.